Non mortui laudabunt te, Domine, neque omnes qui descendunt in infernum.
Dans la douce Italie
Qu’éclaire un si doux ciel,
Tout est joie et folie,
Tout est nectar et miel.
Ayons donc à nos fêtes
Les fleurs et les beautés,
La rose sur nos têtes,
La femme à nos côtés !
La tombe est noire, etc.
L’auteur ne terminera pas cette note sans engager ceux des acteurs de province qui pourraient être chargés des rôles de sa pièce à étudier, s’ils en ont l’occasion, la manière dont Lucrèce Borgia est représentée à la Porte-Saint-Martin. L’auteur est heureux de le dire, il n’est pas un rôle dans son ouvrage qui ne soit joué avec une intelligence singulière. Chaque acteur a la physionomie de son rôle. Chaque personnage se pose à son plan. De là un ensemble parfait, quoique mêlé à tout moment de verve et de fantaisie. Le jeu général de la pièce est tout à la fois plein d’harmonie et plein de relief, deux qualités qui s’excluent d’ordinaire. Aucun de ces effets criards qui détonnent dans les troupes jeunes, aucune de ces monotonies qui alanguissent les troupes faites. Il n’est pas de troupe à Paris, qui comprenne mieux que celle de la Porte-Saint-Martin la mystérieuse loi de perspective suivant laquelle doit se mouvoir et s’étager au théâtre ce groupe de personnages passionnés ou ironiques qui noue et dénoue un drame.