Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Choses vues, tome I.djvu/275

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l’opinion, il eût été fort grave de lui refuser satisfaction ; que ce serait mal servir l’État, mal servir le pays, mal servir le roi, que de ne pas faire ce que l’opinion demande et ce que la justice exige ; qu’il y avait des moments où il était plus prudent d’avancer que de reculer, et qu’enfin ce qui était fait était fait.

— Et bien fait, ajouta Daru.

— Nous verrons, dit le roi.

Et de furieux il devint soucieux.

La députation de la Chambre se retira quelques instants après. Le roi ne fit pas mine de la retenir.




Jeudi 8 juillet.

Midi et demi. — La cour entre. Foule dans les tribunes. Personne dans les tribunes réservées, excepté le colonel Poizat, commandant du palais. Dans la tribune diplomatique, deux personnes seulement, lord Normanby, ambassadeur d’Angleterre, et le comte de Lœwenhœlm, ministre de Suède.