Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome I.djvu/291

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
AVERTISSEMENT DE L’ÉDITEUR.


« C’est toujours dans les lettres d’un homme qu’il faut chercher, plus que dans tous ses autres ouvrages, l’empreinte de son cœur et la trace de sa vie. »

Victor Hugo terminait ainsi, à vingt-deux ans, la Préface du Choix moral des lettres de Voltaire[1]. Cela nous a semblé curieux à rappeler au début de la Correspondance qui formera dans cette édition trois volumes (1814 à 1885).

C’est pour suivre mieux la trace de sa vie que nous avons adopté l’ordre chronologique, renonçant par là aux groupements établis dans l’édition parue en 1896 et 1898 : Lettres au père et à la mère, aux enfants, à Sainte-Beuve, etc.

Tout le xixe siècle est là, dans cette Correspondance où Victor Hugo, nous révélant les joies, les tristesses et les espérances de sa vie intime et familiale, nous initiant à ses travaux, à ses luttes, nous fait vivre avec les personnages les plus célèbres et les hommes les plus obscurs, artistes, rois, poètes, ministres, ouvriers, proscrits étrangers et français, tout un monde.

Nous avons dû reproduire toutes les lettres déjà publiées, mais nous en avons rétabli le texte intégral chaque fois que nous avons pu le collationner sur les originaux ; malheureusement, beaucoup de ces documents, prêtés alors par leurs possesseurs, ont été, depuis, dispersés dans les ventes ; nous n’en pouvons même indiquer la référence. Nous avons retrouvé dans les journaux, les revues, les livres, un grand nombre de lettres qui nous ont paru intéressantes.

Nous avons cru devoir pour les moins illustres des correspondants

  1. Ce Choix moral en trois volumes dont Victor Hugo s’était chargé parut en mars 1824, et rapporta au jeune auteur 200 francs par volume. Une partie de la Préface et toute la notice biographique furent reproduites dans Littérature et Philosophie mêlées.