Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome I.djvu/456

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À Bossange[1].


Voilà six jours que je n’ai de nouvelles de monsieur Bossange. Cependant il importerait que nous convinssions du jour de la publication de cette 4e édition[2]. Quant à l’autre affaire[3], je lui rappelle que nous perdons un temps précieux. J’attends sa réponse prompte sur ces deux objets et le prie de me croire son bien cordialement dévoué serviteur.

Vte Hugo.
Ce lundi 10 9bre [1828][4].


Madame Vve Martin,
20, rue des Vieux-Augustins, près la rue Saint-André-des-Arts[5].


Ce lundi 11 9bre[1828].

Vous avez tort, ma chère tante, de revenir sur un passé qui est oublié[6]. Après tous les malheurs de notre famille, le pire de tous serait le manque d’union. Croyez donc que nous vous aimons tous. Ne réveillez plus des souvenirs pénibles d’une époque où mon père a tout compromis, sa propre fortune et celle de ses enfants. L’en avons-nous moins aimé ?

Aujourd’hui nous avons tous une pauvreté commune à supporter. C’est un triste résultat des fautes que nous n’avons pas commises. Que voulez-vous ? résignons-nous.

J’ai envoyé votre lettre et le papier qu’elle contient à Abel.

Votre neveu dévoué,
Victor[7].
  1. Inédite.
  2. Odes et Ballades 2 vol. 1828.
  3. Victor Hugo avait signé avec l’éditeur Bossange un traité pour Le dernier jour d’un condamné, qui parut le 7 février 1829.
  4. Communiquée par l’Université Harvard. Cambridge.
  5. Inédite.
  6. Voir page 291.
  7. Bibliothèque nationale.