Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome II.djvu/282

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On dit sage lenteur, mais quand on parle de l’ouvrier guernesiais, il faut dire lenteur folle. — J’ai remis à Toto 40 fr. à valoir sur les 600 (je crois) que M. Lévy lui donne pour son nouveau livre[1]. Ce sera donc 560 fr. dont vous tiendrez compte au jeune Victor. Et quant aux 40 fr. vous les retiendrez pour entrer dans l’amortissement de ma dette envers vous. Faites-y entrer aussi, je vous prie, les 60 fr. Suchet-Jourdan, que je remettrai ici à nos pauvres. Remerciez pour moi notre excellent et vaillant Jourdan. Remettez-lui en même temps cette note qui vient de Cahaigne. Cahaigne meurt de faim, et voudrait publier ses mémoires dans Le Siècle. Ce serait un morceau de pain ajouté à celui que nous lui donnons. Il les décolorera beaucoup, dit-il, afin que la publication soit possible. Parlez-en à Jourdan et transmettez-moi sa réponse. Cahaigne est un des plus méritants dans les proscrits.

À vous. Ex imo.

Mme A. Masson vous a-t-elle envoyé quelques lignes de moi adressées aux grecs sur la demande du chef des républicains d’Athènes, Rigopoulos[2] ?


À Eugène Velletan.


25 juillet [1857].

Vous avez mis là toute la philosophie et toute la politique[3]. Quel beau rappel, quelle explication merveilleuse, quelle pleine révélation de cette chose presque inconnue encore après six mille ans d’humanité, les droits de l’homme ! Vous êtes le superbe commentateur de la Révolution et le héros pensif et tendre du progrès[4].


À G. Flaubert[5].


Hauteville-House, 30 août 1857.

Vous avez fait un beau livre, monsieur, et je suis heureux de vous le dire. Il y a entre vous et moi une sorte de lien qui m’attache à vos succès. Je me rappelle vos charmantes et nobles lettres d’il y a quatre ans, et il me

  1. La Normandie inconnue.
  2. Bibliothèque Nationale.
  3. Le Monde marche.
  4. Catalogue Charavay.
  5. Inédite.