Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome IV.djvu/171

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jamais voir. Marion vous remercie du fond du cœur, mais la place Royale vous gronde, du fond du cœur aussi. Est-ce que vous ne viendrez pas un soir, avec notre excellent ami Masson, me donner la joie de vous serrer la main ?

V.[1]


À Monsieur le Comte de Rambuteau[2].


4 avril 1838.

Je crois, monsieur le préfet, que le moment est venu de rappeler à votre gracieuse et bienveillante attention la promesse que M. Perrier, de la Comédie Française, a reçue de vous avec tant de reconnaissance et d’espoir. Cette promesse concerne M. Galtier dont vous pouvez d’un mot fixer le sort en ce moment. Ce mot, monsieur le Comte, permettez-moi de le réclamer de vous que j’ai trouvé en toute occasion si sympathique et si équitable. M. Galtier, le recommandé de M. Perrier, est digne en tout de votre intérêt. Je vous serai personnellement obligé de tout ce que vous jugerez à propos de faire pour lui.

Agréez, Monsieur le Comte, avec tous mes remerciements d’avance la nouvelle assurance de ma considération la plus distinguée.

Victor Hugo[3].


À la Duchesse d’Abrantès[4].


1er juin.

Que votre lettre est une charmante lettre, Madame la duchesse ! Pardonnez-moi mes absences, mes silences, mes torts dont aucun n’est un tort du cœur. Il me semble qu’aucun nuage n’est possible entre nous. C’est ce qui me donne cette sécurité que vous voulez bien appeler refroidissement. Je passe mes heures à travailler, à étudier, à errer, pauvre rêveur solitaire, souvent hors d’état d’aller vous voir, mais n’en pensant pas moins à vous. Je suis bien touché de tout ce que vous me dites, et nous vous aimons bien ici.

Et puis je me mets à vos pieds.

Victor H.
  1. Bibliothèque de l’Institut. — Collection H. Delaborde.
  2. Inédite.
  3. Communiquée par la librairie Cornuau.
  4. Inédite.