Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome IV.djvu/36

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Un ordre de vous suffirait pour faire surseoir au départ. J’espère cet ordre de votre humanité, et je serais heureux d’y applaudir.

Recevez, monsieur le Président de la République, l’assurance de ma haute considération.

Victor Hugo[1].


À Baze.


Paris, 8 février 1876.
Mon honorable et cher ancien compagnon d’exil,

Avez-vous pensé à moi ? Avez-vous été assez bon, vous de qui cela dépend, pour me faire réserver une place à gauche le plus près possible de la tribune ? Cette marque de votre souvenir me toucherait vivement. Je suis de ceux qui n’oublient pas, et je me rappelle notre rencontre dans l’exil, votre vaillante résistance au coup d’état, et nos bonnes causeries de Bruxelles.

Recevez, aujourd’hui comme autrefois, mon cordial serrement de main.

Victor Hugo[2].


Au Monsieur le Président de la République.


Paris, 10 février 1876.
Monsieur le Président de la République,

Par toutes les raisons indiquées dans la lettre que j’ai eu l’honneur de vous écrire le 7 février, j’insiste près du gouvernement pour qu’il soit sursis au départ du nouveau convoi de condamnés politiques jusqu’à la décision des Chambres sur l’amnistie.

Recevez l’assurance de ma haute considération.

Victor Hugo[3].
  1. Actes et Paroles. Depuis l’exil.
  2. Communiquée par la librairie Andrieux. — Collection Pauley.
  3. Copie reliée au manuscrit des Documents, Actes et Paroles. Depuis l’exil. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale.