Confeso que pronto nos veamos. Ya sabéis cuânto os quiero, y cuân de corazon saludo vuestros nobillisimos talentos[1].
Vous avez la bonté de demander ma tête. Je vous la donne.
Prenez-la.
Votre papier est beau et bon. Que mon effigie lui soit légère ! Je vous envoie tous mes vœux de succès.
J’envoie mon adhésion la plus sympathique à ce journal de la jeunesse : les Écoles. La jeunesse a en elle l’instinct du vrai, du beau et du juste ; elle est la conscience humaine encore vierge, sans nuage et sans éclipse. Dans plus d’une occasion, elle peut guider, enseigner, avertir et montrer le droit chemin. La jeunesse a toujours eu ce privilège de ressembler à la lumière.
Je suis son ami, et le vôtre[5].
Je suis le père de Gavroche, vous voulez bien vous en souvenir ; vous faites plus, vous adoptez ce petit être dont j’ai voulu faire le gamin-héros.
- ↑ Voici la traduction que nous proposons de cette lettre : « Vous avez joint, ô grand orateur ! une page monumentale à mon livre. Avec une véritable émotion, j’ai lu votre magnifique préface où rivalisent à la fois l’écrivain et l’homme d’État. Vous écrivez l’Histoire avec votre plume comme vous l’illustrez hautement par vos actes. En vous bat le cœur de l’Espagne. Je souhaite que nous nous voyions bientôt. Vous savez déjà combien je vous apprécie et avec quel enthousiasme je salue vos très nobles talents. »
- ↑ Correspondance d’Emilio Castelar. — À la fin de ce volume on trouve de nombreuses lettres adressées à Castelar. La lettre de Victor Hugo est la seule écrite en espagnol.
- ↑ Inédite. — Bertall, caricaturiste et photographe, associé de Bayard, trouva des perfectionnements pour la photographie.
- ↑ Communiquée par M. Georges Sirot.
- ↑ Archives de la famille de Victor Hugo.