Puis dans les dernières pages de l’album, des pensées ; en voici quelques-unes :
Vous qui m’aimez, je n’ai rien fait qui mérite votre amour. Nous qui me haïssez, je n’ai rien fait qui mérite votre haine. Aimez-moi, je vous le rendrai. Haïssez-moi, je ne vous le rendrai pas. L’âme qui pense et le ciel qui éclaire sont deux choses sereines. Que Dieu soit loué !
L’amour est le soleil ; la tendresse, la bonté, la douceur, la bienveillance, la cordialité, l’indulgence, la pitié, la charité, le dévouement, l’enthousiasme, la joie, sont les rayons.
Il y a deux façons de n’être d’aucun parti : comme les femmes et les enfants, parce qu’on n’en a examiné aucun ; comme les penseurs et les sages, parce qu’on les a examinés tous.
En espagnol aimer et vouloir, c’est le même mot : guérir.
La brute vit plus près de la nature ; l’homme vit plus près de Dieu.
Sauvez les apparences, le monde ne vous demande rien de plus ; c’est-à-dire n’en gâtez pas d’autres.
Puis après quelques phrases de dialogue pour une comédie projetée, des remarques sur l’étymologie des villes traversées :
Fontarabie vient-il de fuente a rabbia, fontaine qui guérit la rage, ou de fuente a raba, fontaine arabe, ou de fuente a rabbi, fontaine à rabbin à cause des ablutions qu’y faisaient les juifs ?
Auch vient-il d’Auguste qui l’affranchit et lui donna les privilèges romains, ou d’Auscia, nom du peuple dont elle était la capitale ?
Vicomte vient-il de vice-comes, ou de vici-comes. — on dit encore dans la vallée de Bagnères un vic pour désigner le chef-lieu de plusieurs villages. — Dans ce dernier cas, vicomte signifierait comte du bourg et aurait le même sens que burgrave.
Enfin, un quatrain local :
M. Viennet qui est de race noble et antique comme le prouve cette chanson locale :
Quand Richard Plantagenet
Voyait passer un Viennet,
Il lui ôtait son bonnet
Et l’appelait grand benêt.