Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Histoire, tome I.djvu/179

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l'a fait. Elle a détruit ces deux mirages. Février est venu et a ôté à la République la terreur ; Louis Bonaparte est venu et a ôté à l’empire le prestige. Désormais 1848, la fraternité, se superpose à 1793, la terreur ; Napoléon-le-Petit se superpose à Napoléon-le-Grand. Les deux grandes choses, dont l’une effrayait et dont l’autre éblouissait, reculent d’un plan. On n’aperçoit plus 93 qu’à travers sa justification, et Napoléon qu’à travers sa caricature ; la folle peur de guillotine se dissipe, la vaine popularité impériale s’évanouit. Grâce à 1848, la République n’épouvante plus ; grâce à Louis Bonaparte, l’empire ne fascine plus. L’avenir est devenu possible. Ce sont là les secrets de Dieu.

Et puis, le mot république ne suffit pas ; c’est la chose république qu’il faut. Eh bien ! nous aurons la chose avec le mot. Développons ceci.