Aller au contenu

Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Philosophie, tome II.djvu/552

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
532
POST-SCRIPTUM DE MA VIE.

Maintenant cherchez la définition de la liberté, vous n’en trouverez pas d’autre.

Beau et grave résultat ! l’ordre et la liberté, c’est la même chose.

[1848-1850.]

Il y a des gens qui veulent bien de la liberté, de la loi égale pour tous, de toute la France actuelle ; mais qui ne veulent pas de la Révolution. Réfléchissez donc ! si vous voulez du bronze, acceptez la fournaise.

[1836.]

Je veux que l’Italie soit romaine et que la France soit européenne.

[1864-1868.]

Les situations deviennent tout de suite graves et terribles quand il faut que la foule comprenne brusquement et en un instant ce qui ne peut être compris que lentement et par l’élite.

[1848-1850.]

Qui sort des affaires pauvre en sort illustre. N’avoir ni hôtel, ni laquais, ni carrosse, et avoir gouverné l’empire, c’est de la gloire. Aujourd’hui le char de triomphe d’un ministre, c’est le fiacre qu’il prend pour s’en aller du ministère.

[1846-1850.]

Chose étrange ! il y a des hommes intelligents qui ont été cinq ans mes amis et quinze ans mes ennemis, et qui ne me connaissent pas !

Juillet 1846.

Une conviction qu’on rencontre doit toujours faire hésiter et réfléchir, et rendre bienveillant, toutes mesures du reste gardées, même celui qui ne la partage pas. Jamais les convictions ne peuvent être dédaignées. A celles auxquelles on ne doit pas le respect, on doit la pitié.

Juillet 1846.