452
LE MANUSCRIT.
|
Dans le vent, dans l’orage,
Dans le temps, dans l’espace, on sent de la fatigue.
|
|
Les nuages tonnants sont de grands haillons
Les nuages tonnants sont de grands lambeaux noirs.
Les grands nuages sont d’informes arrosoirs…
|
|
Son mystère, cassette à secret que
Son mystère, cassette à secret où déjà
Plus d’une fois la main des savants dérangea,
Le bras des fureteurs jusqu’au coude plongea…
|
|
Et le nid dans la mousse
Et le cèdre et l’hysope, et l’herbe et le ruisseau…
|
XLIII. Ils sont toujours là.
(Autre titre : ils ne sont pas morts.)
|
Derrière lui, dans la nuit noire,
Un flot sourd croît dans la nuit noire,
Son oreille fermée aux cieux,
Il n’en sait rien ; et sans ennui,
Sans comprendre ce bruit de l’ombre,
Sans peur, sans chercher de refuge,
Entend le grand murmure sombre
Il entend le bruit du déluge
Du déluge mystérieux.
Qui remonte derrière lui.
|
|
Sous son fouet la Liberté
Sous son fouet la Vérité râle…
|
|
Satan par la foudre
Satan le sinistre oublié,
Satan le responsable immonde,
Seul, farouche et triste, est lié.
Ce brigand où le mal commence,
Au-dessus de ses maux
Au-dessus de ses fils sans nombre
Est adossé dans l’ombre immense.
Satan rêve, adossé dans l’ombre…
|
XLIV. Fulgur.
|
Et menace Satan sur son trône infernal.
Quand il menace l’ombre et le bagne infernal.
|
Deux Voix dans le ciel.
|
Les grands fronts des voyants, foyers profonds des âmes.
Les vastes fronts, foyers où rayonnent les âmes.
|