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VARIANTES ET VERS INÉDITS
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Et je retourne au fond des solitudes sombres,
Et je m’en vais, fantôme, habiter les décombres. —
Je souris au désert ; je pardonne
Je souris au désert ; je contemple et j’attends…
Je ne sais même plus si quelqu’un m’a proscrit
Je ne sais même plus si je suis un proscrit,
Je suis peut être élu croyant être proscrit.
Ne plaignez pas l’élu qu’on nomme le proscrit.
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Je songe, ô liberté
Je songe, ô vérité, de toi seule ébloui !
Si j’eus envers quelqu’un des torts dans le passé
Dieu ! si j’ai fait saigner des cœurs dans le passé…
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XXXV. L’immense Être inconnu sourit. L’aube réveille…
(Autres titres : quatre heures du matin. — dieu vu dans l’aurore.)
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Hommes ! voici, mon Dieu qui sourit. L’aube éveille
L’immense Être inconnu sourit. L’aube réveille…
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XXXVI. Oh ! Quoique je sois, sur la grève…
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Tu me dis : — L’exil
Tu me dis : — Le deuil
Tu me dis : — Ta croix te réclame.
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XXXIX. Tant qu’on verra l’amour pleurer, la haine rire…
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Je serai ce fantôme, un juge ; et ma voix triste
Sera l’écho
De la raison, trompette
De ce clairon farouche à qui rien ne résiste…
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XL. La nuit pendant que les pêcheurs sont en mer.
(Autre titre : tourmente la nuit.)
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Les embûches
Les visions se répandent…
Tout rocher devient récif
Le flot s’acharne au récif…
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XLIV. Ô misérable amas de vanités humaines…
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Pourquoi tant de furie âpre, rude,
Pourquoi tant de furie âpre, aveugle, grossière,
Pourquoi ce bruit, tribuns ?
Hommes ! pourquoi ce bruit, et pourquoi faire attendre
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