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LXIV
Quand deux cœurs en s'aimant ont doucement vieilli,
Oh ! quel bonheur profond, intime, recueilli !
Amour ! hymen d'en haut ! ô pur lien des âmes !
II garde ses rayons même en perdant ses flammes.
Ces deux cœurs qu'il a pris jadis n'en font plus qu'un.
Il fait, des souvenirs de leur passé commun,
L'impossibilité de vivre l'un sans l'autre.
— (Juliette, n'est-ce pas ? cette vie est la nôtre !)
Il a la paix du soir avec l'éclat du jour,
Et devient l'amitié tout en restant l'amour !
22 septembre 1854.
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