Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XIV.djvu/417

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Dans nos noirs firmaments, cieux des mondes maudits,
Sombre loi, les enfers pèsent aux paradis.
Chacun de ces foyers que l’ombre a dans ses voiles,
Qui de près sont soleils et de loin sont étoiles,
A des fourmillements de globes ténébreux,
Terres, lunes, anneaux, mondes noirs et nombreux,
Mêlés aux longs fils d’or de sa vaste lumière.
Morne expiation d’une faute première !
Tous ces grands chevelus des feux et des rayons,
Les soleils à la face énorme, ces lions
De l’abîme, accroupis au seuil des bleus pilastres,
Dans leur crinière immense ont des vermines d’astres.

XCIII Comme on a hors de soi