Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XIV.djvu/517

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Sa bonne humeur énorme est une plénitude ;
Il est hilare, il est folâtre, il est serein ;
Et jamais un soupir, un nuage, un chagrin,
Un regret, un souci, ne comprime et n’étrique
Son rire olympien et sa joie homérique.
[1862-1864]

Et dans le clair-obscur court la rivière étroite ;
Parfois le paysage étrange qui miroite
Ressemble à ces dessins qu’on voit dans l’acajou.
Un vieux château, bâti par les comtes d’Anjou,
Dresse sur l’horizon sa silhouette noire.
Heureux l’homme
Que ce feu brûle encore à l’âge où tout s’éteint
[1859]
[1864-1866.]


Dieu, qui créa la nuit, ne peut punir l’erreur.
Toi qui t’es seulement trompé, sois sans terreur.
L’homme un jour contre.lui, dans ces ombres si hautes,
N’aura pas ses erreurs, mais il aura ses fautes.
[1874-1876]

On distingue, malgré son mystère et ses voiles,
Dieu par la claire-voie immense des étoiles.
[1873-1874]

Tous les hommes sont l’Homme, et tous les dieux, c’est Dieu.
[1874]