Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XIV.djvu/88

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J’en conviens, j’ai commis ce péché véniel,
Avec Canrobert, Korte,Espinasse et Niel.
La République un jour s’éveilla désarmée,
Et me vit souriant, debout, mèche allumée ;
J’ai tiré le canon, puis on s’est tenu coi ;
J’avais peut-être un peu juré je ne sais quoi,
Mais à tous ces vieux faits qu’est-ce qui s’intéresse ?
Ce fut un coup de force avec, un tour d’adresse ;
Je fus Machiavel compliqué d’Auriol ;
Vous étiez la loi, soit, et je fus le viol..
N’en-parlons plus. Je hais les choses éternelles,
Elles sont sans-pitié, l’implacable est en elles.
L’enfer dirait Toujours, mais moi je dis Assez !
Je vous ai mitraillés, traqués, bannis, chassés,
Dispersés, comme un tas de cendre dans l’espace,
Volés, assassinés… - Eh bien, je vous fais grâce !

== XXXIII