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Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XV.djvu/38

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VII

À L’AMI FÉLIX BISCARRAT.

Pour le jour de sa fête. — 23 juin 1818.

Tandis que notre énergumène [1]
(Tu connais le sire à ce nom)
Tout en sueur forge avec peine
Une épître de longue haleine
Qu’il t’adressera bel et bon.
Je vais interroger ma veine
Pour t’of&ir aussi sans façon
Un bouquet de fleurs d’Hyppocrène
Qui tombèrent hier, dit-on.
De la charrette un peu trop pleine
Des boueurs du sacré vallon.
Quand ils allaient à Charenton
Porter leur tribut à leur reine.
Ces vers, dont ma muse est peu vaine.
Contiennent des fleurs de saison.
Bonne amitié, gaîté sans gêne.
Tout, hors la rime et la raison.
Je t’en dirais même plus long.
Si je n’avais pas la migraine.
Qui ne vaut pas un Apollon.

Or donc, cher Félix, c’est ta fête :
Ton ami te doit un tri but ;

  1. Biscarrat appelait ainsi Eugène Hugo. (Note de l’Editeur.)