Distinguons, monsieur ; il y a romantiques et romantiques.
Le mauvais goût, le mauvais goût.
Vous avez raison. Le mauvais goût.
Il n’y a rien à répondre à cela.
Ils disent là des choses qu’on ne dit même plus rue Mouffetard.
Ah ! l’abominable livre !
Hé ! ne le jetez pas au feu. Il est à la loueuse.
Parlez-moi de notre temps. Comme tout s’est dépravé depuis, le goût et les mœurs ! Vous souvient-il de notre temps, madame de Blinval ?
Non, monsieur, il ne m’en souvient pas.
Nous étions le peuple le plus doux, le plus gai, le plus spirituel. Toujours de belles fêtes, de jolis vers. C’était charmant. Y a-t-il rien de plus galant que le madrigal de M. de La Harpe sur le grand bal que Mme la maréchale de Mailly donna en mil sept cent… l’année de l’exécution de Damiens ?
Heureux temps ! Maintenant les mœurs sont horribles, et les livres aussi. C’est le beau vers de Boileau :