Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Roman, tome III.djvu/379

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NOTE DE L’ÉDITEUR.




Cette première partie sur Dieu était achevc’e (à la revision définitive près) comme l’a dit Victor Hugo. La seconde partie sur l’âme n’était au contraire qu’ébauchée. Nous avons retrouvé en effet, sur un fragment de papier d’emballage plié en deux et formant couverture, la note suivante de Victor Hugo :


DEUXIÈME PARTIE
ébauchée seulement
à revoir, à compléter,
à coordonner.


la diviser en paragraphes chiffrés
comme la première.


Nous donnons cette ébauche ; nous l’avons, suivant cette dernière prescription, divisée en paragraphes chiffrés.

À côté d’un morceau définitif, comme le récit de l’entrevue que Victor Hugo eut à Bruxelles avec Anatole Leray, récit publié dans Post-Scriptum de ma vie, on trouvera le résumé des idées et des principes de Victor Hugo, la moelle de sa philosophie religieuse. Tout ce qu’il pensait sur l’âme, il l’a exprimé, tout ce qu’il voulait dire, il l’a dit, même sous cette forme rudimentaire.

En lisant ces pages d’un style serré, on a l’impression qu’après avoir été précédées d’une méditation attentive elles ont été écrites ensuite dans le feu de l’improvisation et sous l’influence d’une conviction ardente. Idées longuement agitées dans l’esprit, retracées ensuite au courant de la plume, destinées à être coordonnées et complétées.

Les développements que Victor Hugo aurait ajoutés n’auraient été que la parure de sa doctrine, et sa profession de foi, peut-être à cause de sa forme synthétique, conserve ici toute sa force et le caractère d’un testament philosophique.