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(accolade). — Pétion se jette dans la mêlée ; le signet porte : Robespierre peint par Condorcet (au dos d’une enveloppe d’octobre 1872). — La société populaire d’Amiens ; sur le signet, cette indication : Réconciliation essayée.

Des volumes avec le titre : Révolution française, qui sont la réimpression de l’ancien Moniteur, ont été très feuilletés, et notamment les volumes XV, XVI, XVII, XVIII, XIX, XX.

Victor Hugo a lu également l’Histoire de la Révolution française, par Gustave Bonnin, 1853. Il n’y a qu’un signet, p. 376, avec cette note de sa main : Situation critique par le 31 mai 1793.

D’autres auteurs ont été consultés : Michelet, Garat, Delandine, Félix Pyat, Sébastien Mercier ; un volume de ce dernier : Paris pendant la Révolution (1789-1798) ou Le nouveau Paris, porte un signet p. 104, avec ce mot : évêché, au chapitre XXI intitulé : le Comité central de l’Évéché.

Lettres sur l’origine de la chouannerie.

La troisième partie du volume de Quatrevingt-treize a pour titre : la Vendée. On se rappelle que Victor Hugo a décrit les forêts bretonnes, dépeint la vie des chouans sous terre et en guerre, et les bataillons invisibles serpentant dans les terrains creusés ou vallonnés, sortant tout à coup des bois, des broussailles. C’est dans les Lettres sur l’origine de la chouannerie, de Duchemin-Descepeaux, que Victor Hugo a puisé ses renseignements. On sait que la plupart des chouans avaient adopté l’usage de prendre un nom de guerre : le Blond, Belle-Jambe, Vif-Argent, Fend-l’air, Carabine, Mousqueton, Houzard, la Musette, Branche-d’Or, Belle-Vigne, Brin-d’Amour, Sans-Peur, Cœur-de-Lion, Brise-Bleu, Sabre-Tout : on trouvera tous ces surnoms à la page 202, tome I des Lettres sur l’origine de la chouannerie. Nous ne les citons pas tous. Victor Hugo en a utilisé un certain nombre, se bornant à condenser en un petit nombre de pages tant d’aventures et tant de combats auxquels sont mêlés plusieurs chouans que nous venons de signaler.

Dans son chapitre iii : Connivence des hommes et des forêts, il nous donne une topographie des cantonnements des divers rassemblements vendéens, en peignant d’un trait chacun des chefs : renseignements disséminés dans un grand nombre de pages des Lettres sur l’origine de la chouannerie ; c’est ainsi que nous lisons dans le volume de Victor Hugo ces lignes :

Il y avait le bois de Misdon, au centre duquel était un étang, et qui était à Jean Chouan ; il y avait le bois de Gennes qui était à Taille-fer ; il y avait le bois de la Huisserie qui était à Gouge-le-Bruant ; le bois de la Charnie qui était à Courtillé-le-Bâtard, dit l’apôtre saint Paul, chef du camp de la Vache noire ; le bois de Burgault qui était à cet énigmatique Monsieur Jacques, réservé à une fin mystérieuse dans le souterrain de Juvardeil.

L’énumération se poursuit et se termine ainsi :

Le bois de la Croix-Bataille qui assista aux insultes homériques de Jambe-d’Argent à Morière et de Morière à Jambe-d’Argent.

Dans les Lettres sur l’origine de la chouannerie, on retrouve tous ces noms, p. 265, tome II : Courtillé, dit saint Paul ou le Bâtard ; il était le chef de la bande du camp de la Vache noire :

Les chouans avaient donné ce nom de Camp de la Vache noire à une hauteur située au milieu du bois de la Charnie dans la paroisse de Saint-Symphorien.


Page 81, tome II des Lettres, il s’agit de M. Jacques :

Le nom de M. Jacques était répété par toutes les bouches. Ce nom, qu’entourait le