Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Roman, tome IX.djvu/475

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pour d’autres volumes à venir et notamment pour ce « livre spécial » dont il parle dans son projet de préface (voir p. 452) et auquel il semble avoir momentanément renoncé. Ce qu’il cherchait surtout par ces lectures, c’était à établir plus fidèlement l’atmosphère de son drame. Nous allons donc reproduire en italiques toutes les notes inscrites sur les signets, en résumant les faits auxquels chaque note se rapporte. C’est un jeu de patience qui peut avoir quelque attrait pour les curieux et les amateurs de documentation.

Prenons d’abord les Mémoires du comte Joseph de Puisaye, lieutenant général.

C’est le tome II qui a été particulièrement étudié, le tome I et le tome III n’apportant à Victor Hugo aucun élément d’information pour la période historique de son roman.

Tome II, p. 97. — Armée de Wimpfen et de Puisaye à Caen (Wimpfen est écrit avec un seul f).

Cette note est sur une bande de papier vert de même que les deux suivantes. C’est une feuille coupée en plusieurs morceaux et qui est toute surchargée de mots illisibles.

P. 107. Wimpfen.

P. 148. Composition d’une petite armée volante attaquant un château.

P. 262. Très important à relire pour le détail des commencements de la guerre. ( Quatre pages sont pliées.)

Il s’agit d’abord de l’impôt de la Gabelle, qui faisait vivre tout un peuple de paysans devenus contrebandiers et de paysans devenus gabelous. L’impôt supprimé, traqueurs et traqués furent sans pain et s’enrôlèrent dans les bandes du marquis de la Rouarie ; c’est dans ces pages que Victor Hugo a trouvé l’appel des chouans, cri du chat-huant, dont il parle page 56 de cette édition.

P. 292. Comment y voyageaient les insurgés isolés.

Les bois pour asile, un pain noir fourni par les paysans et l’eau bourbeuse des fossés.

P. 310. Surprise.

P. 323. Envoi de Jersey.

Un exprès, chargé d’un paquet contenant une déclaration de S. M. Britannique accordant « protection et amitié » aux émigrés ; des lettres de lord Dundas et du duc d’Harcourt. L’envoyé annonçait aux royalistes qu’un armement était actuellement dans la rade de Guernesey prêt à se rendre à leur premier appel.

P. 340. Talmont.

Talmont exécuté. Sa tête placée sur la porte d’une maison du duc de la Trémouille.

P. 381. Officiers vendéens.

Forestier, le chevalier de Chantereau, du Perrat, de Poncet, Guignard, l’abbé Cercleron, Bréchard, le comte de Belle-vue, le chevalier de Cacqueray, Jarry, Fabré.

P. 396. Curieuse tentative sur Rennes.

Puisaye veut surprendre la ville de Rennes en pleine fête ; deux canonniers républicains, en se disant royalistes, se glissent dans les rangs de l’armée vendéenne, mais ils renseignent fort mal les chefs de l’armée républicaine sur les forces royalistes ; et les républicains sont repoussés.

P. 419. Tête mise à prix, le mendiant.

Nous avons donné plus haut des détails sur cette rencontre du comte de Puisaye et du mendiant.