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LE MANUSCRIT DES MISÉRABLES.

qui, avant l’intercalation de la cadène, enchaînait le chapitre vii au début du livre suivant, a été entièrement biffé et Va appendice » a fait la fin du livre III.


Feuillet 88. — En marge de ce feuillet commençant par : Donc, un matin d’octobre…, nous lisons cette petite note entre parenthèses :


14 octobre 1860. Matin, 11 heures.

J’écris ceci pendant qu’une toute petite araignée grosse comme une tête d’épingle erre sur mon papier, évitant le bec de ma plume.


Notons qu’en octobre 1860, Victor Hugo n’avait pas encore trouvé le nom définitif de Jean Valjean et écrivait encore : Vlajean.


LIVRE IV.

secours d’en bas peut être secours d’en haut.


Écrit moitié à Paris, moitié en exil.


Feuillets 104-105. — I. Blessure au dehors, guérison au dedans.

Victor Hugo a recopié sur ces deux pages, en 1860-1862, le verso biffé du feuillet 85, dont nous avons parlé plus haut. Il n’y a ajouté que les deux derniers alinéas terminant le chapitre i. Au bas du feuillet 105, cette note :


Ici le chapitre Gavroche. — Jean Valjean et Claqnesom. — Montparnasse.


Victor Hugo n’avait d’abord montré qu’un trio de bandits ; plus tard il créa Montparnasse ; mais au cours du chapitre ii, le nom de Claquesous se trouve toujours biffé sur le manuscrit et remplacé par celui de Montparnasse.

Le deuxième chapitre date tout entier de Guernesey.


LIVRE V.

dont la fin ne ressemble pas au commencement.


Tout ce livre est de la première période, moins quelques pensées ajoutées çà et là au cours du chapitre iv.

Pourtant, au début du livre, des remaniements et des interversions ont bouleversé l’ordre des deux premiers feuillets ; le premier chapitre : La solitude et la caserne combinées, suivait dans la version de 1847 le chapitre : Blessure au dehors, guérison au dedans ; l’agression de Montparnasse est venue s’intercaler entre ces deux chapitres.


À la table du livre V, les titres des chapitres ii et iii s’enchaînaient ainsi :


Peurs de Cosette enrichies des commentaires de Toussaint.


Feuillets 128 à 145. — IV. Un cœur sous une pierre.

Quinze des pensées d’ordre général qui composent ce chapitre sont antérieures au