Vous serez aujourd’hui prié très humblement
D’accepter la couronne, au nom du parlement !
Mes pieds ont donc atteint le haut du mont de sable!
Tu souris, Thurloë. Tu ne sais pas quel vide
Creuse au fond de nos cœurs l’ambition avide !
Comme elle fait braver douleur, travail, péril.
Tout enfin, pour un but qui semble puéril !
Qu’il est dur de porter sa fortune incomplète !
Puis, je ne sais quel lustre, où le ciel se reflète.
Environne les rois, depuis les temps anciens.
Ces noms, roi, majesté, sont des magiciens !
D’ailleurs, sans être roi, du monde être l’arbitre !
La chose sans le mot ! le pouvoir sans le titre !
Pauvretés ! Va, l’empire et le rang ne font qu’un.
Tu ne sais pas, ami, comme il est importun.
Quand on sort de la foule et qu’on touche le faîte.
De sentir quelque chose au-dessus de sa tête !