Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/209

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Pourquoi fais-tu tant de tapage,

Page ?
Es-tu l’amant de Rose aussi ?
— Si !
Qui te donne cet air morose,
Rose ?
— L’époux dont nul ne se souvient,
Vient.
Du lit où l’amour t’a tenue
Nue,
Tu le vois qui revient, hélas !
Las.
Ton oreille qui le redoute,
Doute,
Et de sa mule entend le trot.
Trop.
Il va punir ta vie infâme,
Femme !
Ah ! tremble ! c’est lui ; le voilà,
Là !
En vain le page et le lévite.
Vite,
Cherchent à s’enfuir du manoir,
Noir.
Il les saisit sous la muraille.
Raille,
Et les remet à ses varlets,
Laids.
Sa voix, comme un éclair d’automne,
Tonne :
— Exposez-les tous aux vautours.
Tours !
Que des tours leur corps dans la tombe
Tombe !
Qu’ils ne soient que pour les corbeaux
Beaux ! —
Entr’ouvre-toi sous l’adultère.
Terre !
Démon ennemi des maris.
Ris !
Quand il s’éloigna, bien fidèle.
D’elle,
Invoquant, en son triste adieu.

Dieu ;