Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/308

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CROMWELL, à part.
Moi de même,
LORD ORMOND.
Toujours je tremble avec Wilmot,
Mais nous allons finir.
CROMWELL, à part.
Finir ! c’est bien le mot.

LORD ORMOND, aux cavaliers.
Voyez de Rochester jusqu’où va la folie.

Le vieux Noll a, dit-on, une fille jolie ;
Wilmot s’en est épris, ce qui m’est fort égal.

CROMWELL, à part.
Insolent !
LORD ORMOND, continuant.
Il a fait pour elle un madrigal. —
Un Wilmot, de rimeur prendre le personnage ! —

Mais, bien plus : oubliant ce qu’on doit à mon âge
À mon rang, m’a-t-il pas voulu lire cela ?
J’ai reçu cet affront comme il faut ! mais voilà
Que tantôt, de sa part, quand j’étais dans l’attente,
Une lettre m’advient, qu’on me dit importante.
Impatient, je l’ouvre, et trouve sous le scel
Le quatrain, célébrant la petite Cromwell !

CROMWELL, à part.
Ma Francis ! — en parler devant moi de la sorte !
LORD ROSEBERRY, riant, à lord Ormond.
La persécution, mylord, me paraît forte !
SIR PETERS DOWNIE, riant.
Faire lire ses vers, presque de par le roi !

C’est être bien poëte !

LORD ORMOND.
Hé bien, écoutez-moi.
Après ces vers, scellés avec un soin si sage.