Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/309

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Je reçois de Wilmot un deuxième message.
C’est l’avis qui nous mène ici dans ce moment.
Or, messieurs, cette fois ce n’était simplement
Qu’un parchemin roulé, noué d’un ruban rose.

TOUS LES CAVALIERS.
Vraiment !
LORD ORMOND.
Voyez combien ce fou-là nous expose.

LORD CLIFFORD.
Mais c’est affreux ! s’il croit de pareils tours jolis !
LORD ORMOND.
Le message, il est vrai, fut commis à Willis.

Mais il pouvait tomber en des mains infidèles,
Enfin !

LORD ROSEBERRY.
Nous n’aurions eu qu’à fuir à tire-d’ailes.

LE DOCTEUR JENKINS.
Sur quels frêles appuis quelquefois on s’endort !

Je frémis en songeant que de choses le sort
Sur la tête d’un fou peut mettre en équilibre !
Au moindre vent qui change, au moindre bruit qui vibre.
L’édifice effrayant s’écroule, et, dans la nuit.
Un trône, un peuple, un monde ainsi s’évanouit !

SEDLEY.
Mais il me semble aussi que Davenant nous manque ?
LORD ORMOND.
Davenant ! un poëte, un cuistre, un saltimbanque !

Il se cache. — Comptez sur de tels malotrus !

SIR PETERS DOWNIE.
À propos, notre ami Richard, fils de l’intrus,

Est en prison. Messieurs, vous savez ? un perfide...