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OVERTON.
Ah ! frères, pardonnez à ce noble martyr L’accent d’un cœur troublé par les pompes de Tyr ;
Laissez-le seul ici mêler sa plainte amère
Aux cris de la patrie, hélas ! de notre mère,
Que déchire aujourd’hui l’enfantement d’un roi !
TROISIÈME BOURGEOIS.
Un roi ! ce mot me blesse, et je ne sais pourquoi. DEUXIÈME BOURGEOIS.
Tout ce que je pensais, ce monsieur me l’explique. NAHUM.
Un roi, c’est un tyran. DEUXIÈME BOURGEOIS.
Vive la république !
OVERTON.
Et quel roi ? ce Cromwell ! un fourbe ! un oppresseur ! Qu’était-il donc hier ?
LE SOLDAT.
Un soldat.
LE MARCHAND.
Un brasseur.
TROISIÈME BOURGEOIS.
Qui nous délivrera de cette fête horrible ? PREMIER BOURGEOIS.
L’eût-on dit de Cromwell ? usurper ! c’est terrible. NAHUM.
Il s’ose nommer roi ! c’est une impiété.