Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/315

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Oui, j’admire
Leur sourire,
Leur délire,
Leur amour !

PHŒBUS DE CHATEAUPERS


Sois toujours rose et vermeille !
Rions à notre heureux sort,
À l’amour qui se réveille,
À la pudeur qui s’endort !
Ta bouche, c’est le ciel même !
Mon âme veut s’y poser.
Puisse mon souffle suprême
S’en aller dans ce baiser !

LA ESMERALDA


Ta voix plaît à mon oreille ;
Ton sourire est doux et fort ;
L’insouciance vermeille
Rit dans tes yeux et m’endort.
Tes vœux sont ma loi suprême,
Mais je dois m’y refuser.
Ma vertu, mon bonheur même,
S’en iraient dans ce baiser !

CLAUDE FROLLO


Ne frappez point leur oreille,
Pas rapprochés de la mort !
Ma haine jalouse veille
Sur leur amour qui s’endort !
La mort décharnée et blême
Entre eux deux va se poser !
Phoebus De Chateaupers, ton souffle suprême
S’en ira dans ce baiser !

[Claude Frollo se jette sur Phoebus De Chateaupers et le poignarde, puis il ouvre la fenêtre du fond, par laquelle il disparaît. La Esméralda tombe avec un grand cri sur le corps de Phoebus De Chateaupers entrent en tumulte les hommes apostés, qui la saisissent et semblent l’accuser.
La toile tombe]


ACTE IV




Scène I