Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/540

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examinant le délabrement de la salle.
Quel deuil et quelle vétusté !

Le Duc Gerhard, à Hatto.
On dirait un logis par les spectres hanté.

Hatto, désignant la-porte du donjon.
C'est là qu'est mon aïeul.

Le Duc Gerhard.
Tout seul?

Hatto.
Avec mon père.

Le Margrve Platon.
Pour t'en débarrasser comment as-tu pu faire?

Hatto.
Ils ont fait leur temps. — Puis ils ont l'esprit troublé.
Voilà plus de deux mois que le vieux n'a parlé.
Il faut bien qu'à la fin la vieillesse s'efface.
Il a près de cent ans. — Ma foi, j'ai pris leur place.
Ils se sont retirés.

Giannilaro.
D'eux-mêmes?

Hatto.
A peu prés.
Entre un capitaine.

Le Capitaine, à Hatto.
Monseigneur...

Hatto.
Que veux-tu?

Le Capitaine.
L'argentier juif Perez
N'a point encor payé sa rançon.

Hatto.
Qu'on le pende.


Le Capitaine.