Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/91

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JANE.

Ah ! c’est que c’est par lui que je devais commencer.

Joshua lui baise les mains.
GILBERT, la serrant dans ses bras.

Mais quel bonheur ! mais est-ce que c’est bien réel tout ce bonheur-là ?

Depuis quelques instants, on entend au dehors un bruit éloigné, des cris confus, un tumulte. Le jour baisse.
JOSHUA.

Qu’est-ce que c’est que ce bruit ? (Il va à la fenêtre qui donne sur la rue.)

JANE.

Oh ! mon Dieu ! pourvu qu’il n’aille rien arriver !

JOSHUA.

Une grande foule là-bas. Des pioches, des piques, des torches. Les pensionnaires de la reine à cheval et en bataille. Tout cela vient par ici. Quels cris ! Ah diable ! on dirait une émeute de populaire.

JANE.

Pourvu que ce ne soit pas contre Gilbert !

CRIS ÉLOIGNÉS.

Fabiani ! Mort à Fabiani !

JANE.

Entendez-vous ?

JOSHUA.

Oui.

JANE.

Que disent-ils ?

JOSHUA.

Je ne distingue pas.

JANE.

Ah ! mon Dieu ! mon Dieu !

Entrent précipitamment par la porte masquée maître Éneas et un batelier.