Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome IV.djvu/128

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Un martyr souhaitant la mort, vous vous trompâtes.

Que va-t-il arriver? Je m'en lave les pattes.

D'ailleurs, si je brûlais, le roi resterait froid.

Ce vieux bonhomme-ci n'a qu'à lever le doigt,

Et l'on verra tomber son altesse à plat ventre.

Donc dénonçons. Tant pis. Ne songeons qu'à moi, diantre!

Je retire du jeu mon épingle. Et m'en vais.

Torquemada


, considérant la clef. A part.

A peine absous, ce roi recommence.

Mauvais Et lâche.

Gucho est allé au fond de la terrasse. Il jette un regard dans la profondeur obscure du jardin.

Gucho


, à part.

J'aperçois un groupe sous un arbre,

Je crois qu'ils vont monter par l'escalier de marbre.

Ils sont trois! Pourquoi trois? Laissons là ce pourquoi,

Sauvons-nous, et que tout croule derrière moi!

Torquemada


, a part, regardant le jardin. Donc c'est le parc secret. La cachette des vices.

Il sort à pas lents dans l'allée d'arbres à gauche.

Gucho


, à part, regardant dans l'escalier. Voilà qu'on vient. Partons.

Il sort du côté par où il est entré. On voit monter et arriver par l'escalier le marquis de Fuentel d'abord, puis Don Sanche et Dona Rose en habits de novices comme au premier acte. Le marquis les introduit le doigt sur la bouche, en regardant autour de lui avec précaution.







Scène II



Le Marquis de Fuentel, Don Sanche, Dona Rose.
Le Marquis


Vos robes de novices,

S'il faisait jour, seraient un péril.

Mais le lieu Est désert, il. fait nuit, nul ne nous voit.