Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome IV.djvu/19

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L'homme


Bah!

Le Prieur


Nul n'y vient, hormis, le jour, les moines seuls;

Et les ombres des morts, la nuit, dans leurs linceuls.

Pour quiconque entre ici, pas de miséricorde.

La hache s'il est duc, s'il est manant la corde.

Ceux qui sont du couvent entrent seuls.

Gare à toi! Déguerpis, drôle! -

Riant avec hauteur.

A moins que tu ne sois le roi.

L'homme


Je le suis.

Le Prieur


Vous, le roi!

L'homme


C'est ainsi qu'on me nomme.

Le Prieur


Qui me le prouve à moi?

L'homme


Ceci.

Il fait un signe. Une troupe armée paraît à la brèche. Le roi montre aux soldats.

Pendez cet homme.

Les soldats pénètrent par la brèche. Ils entourent le prieur. Entrent avec eux marquis de Fuentel et Gucho. Le marquis de Fuentel, barbe grise, riche habit d'Alcantara Gucho, nain vêtu de noir et coiffé d'un chapeau de sonnettes. Il tient dans ses deux mains deux marottes, l'une en or, à figure d'homme, l'autre en cuivre, à figure de femme.








Scène II


le prieur, le roi, le marquis de fuentel, gucho, escorte du roi.



{{PersonnageD|Le Pri