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Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome V.djvu/191

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SUR LA LISIÈRE D’UN BOIS.

LÉA, levant les yeux au ciel.

On frappe. C’est l’écho. Dieu des hauteurs sacrées,
Toi qui rayonnes, toi qui bénis…

LE SATYRE.

Toi qui rayonnes, toi qui bénis… Toi qui crées.

LÉA.

Sois avec nous.

LE SATYRE.

Sois avec nous. Il est toujours dans quelque coin.
Soyez tranquilles.

LÉO.

Soyez tranquilles. Dieu ! je te prends à témoin.
Je la respecte.

LE SATYRE.

Je la respecte. Encore ! Ah ! la pauvre Petite !

LÉO

Amour et pureté !

LE SATYRE.

Amour et pureté ! Bérénice avec Tite.

LÉO.

Dieu fit ton âme ainsi que l’abeille son miel ;
Avec toutes les fleurs. Oh ! la mer et le ciel
S’unissent pour former Cythérée Aphrodite ;
Tout l’univers, pensif et doux, la prémédite ;
Et pour faire un chef-d’œuvre aussi complet que toi,
Il faut à Dieu, dans l’ombre où tremble notre foi,
L’Éternité.

LE SATYRE.

L’Éternité. Le temps de fumer un cigare.