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ACTE II, SCÈNE II. 287

premier en donner l’exemple. Mets un faux nez. C’est comme députe que je te demande cela.

M. DE PONTRESME.

La Chambre des députés le veut. Soit. Au fait, d’ailleurs cela me va. Déguisé, je suis irresponsable. Je pourrai me plonger dans les pyrrhiques jusque par-dessus la tête de mon oncle le chancelier. Je pourrai être terrible ! C’est dit. Ce nez me botte.

Appelant.

Esclave !

Entre le costumier.

Un nez.

Le costumier apporte des faux nez. M. de Pontresmc ète son casque, et en essaie plusieurs devant le miroir.

Magistrat ! substitut du procureur ! homme du parquet ! Je suis un gens du roi ! Suis-je assez malheureux ! M. BARUTIN, riant.

O to to to to toi !

M. DE PONTRESME.

Je voudrais t’y voir toi, vieux député ! — Que dis-tu de ce nez.’* M. BARUTIN.

Médiocre. Je prendrais un nez à lunettes. M. DE PONTRESME.

Point. J’aurais l’air du grimacier de Tivoli. Je prends un nez à moustaches. Il ajuste un nez à grosses moustaches. * Parfait. C’est le nez deTancrède. — Sur ce, échevelons-nous ! L’habilleur donne la dernière main aux deux costumes de M. de Pontresmc et de M. Barutin. — Une femme voilée paraît au fond du théâtre. Elle s’arrête près du parapet. Elle semble hésitante et inquiète et regarde comme si elle cherchait.

GLAPIEU, rêveur.

Monsieur de Puencarral, rue Saint-Marc-Feydeau, numéro sept. Remettons-nous un peu en marche. Pas de stationnement. Le stationnement est malsain. L’hiver le déconseille et la police le défend. Il fait un pas vers le quai et aperçoit la femme voilée.