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XIX

LA QUESTION DE LA PAIX

remplacée par la question de la guerre
À MM. LES MEMBRES DU CONGRÈS DE LA PAIX
À GENÈVE.
Paris, 4 septembre 1874.
Chers concitoyens de la république d’Europe,

Vous avez bien voulu désirer ma présence à votre congrès de Genève. C’est un regret pour moi de ne pouvoir me rendre à votre invitation qui m’honore. S’il m’était donné de prononcer à cette heure quelques paroles parmi vous, j’ajouterais, et, je le pense, sans protestation de votre part, au sujet de cette grande question de la paix universelle, de nouvelles réserves à celles que j’indiquais, il y a cinq ans, au congrès de Lausanne. Aujourd’hui, ce qui alors était le mal est devenu le pire ; une aggravation redoutable a eu lieu ; le problème de la paix se complique d’une immense énigme de guerre.