l’horreur par l’horreur ! Quelle calamité pour la France que ce duel de la Commune et de l’Assemblée !
La civilisation est en danger ; nous sentons un affreux glissement sur la pente féroce. J’ai écrit :
Avertissons toutes ces pauvres consciences troublées. Si le gouvernement est myope, tâchons qu’il ne soit pas sourd. Crions : Amnistie ! amnistie ! assez de sang ! assez de victimes ! qu’on fasse enfin grâce à la France ! c’est elle qui saigne. — On a ôté la parole au Rappel ; vous tous qui l’avez encore, répétez son vaillant cri : Pitié ! pardon ! fraternité ! Ne nous lassons pas, recommençons sans cesse. Demandons la paix et donnons l’alarme. Sonnons le tocsin de la clémence.
Je m’aperçois que c’est aujourd’hui le 2 décembre. Il y a vingt ans à pareille heure, je luttais contre un crime, j’étais traqué, et averti que, si l’on me prenait, on me fusillerait. Tout est bien, luttons.
Cher confrère, je vous serre la main.