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IV

LE MANDAT CONTRACTUEL

Le 19 décembre, M. Victor Hugo reçut la lettre qu’on va lire :

Paris, le 19 décembre 1871.
Monsieur,

En face d’une Assemblée qui méconnaît le mandat dont elle a été revêtue, il est nécessaire de faire passer dans les mœurs un grand principe, le mandat impératif.

À vous, la première gloire de la France, il appartient de donner au monde un grand exemple et de frapper un grand coup sur nos vieilles institutions[1].

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Vous penserez sans doute que votre acceptation du mandat impératif serait un grand acte de patriotisme et assurerait pour toujours le triomphe de cette institution.

Nous vous prions de vouloir bien nous donner votre adhésion.

Les membres du Comité électoral de la rue Bréa.
DE LAVÉNAT, E. DIVE, BASSET, J.-C. CHAIGNEAU,
ÉDOUARD DE LUZE, PAULIAT, MONPROFIT, ROSEL.  
  1. Les honorables signataires nous pardonneront d’omettre ici les quelques lignes où leur sympathie pour M. Victor Hugo est le plus vivement exprimée.