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VII

AUX RÉDACTEURS

de
LA RENAISSANCE
Paris, 1er  mai 1872.
Mes jeunes confrères,

Ce serrement de main que vous me demandez, je vous l’envoie avec joie. Courage ! Vous réussirez. Vous n’êtes pas seulement des talents, vous êtes des consciences ; vous n’êtes pas seulement de beaux et charmants esprits, vous êtes de fermes cœurs. C’est de cela que l’heure actuelle a besoin.

Je résume d’un mot l’avenir de votre œuvre collective : devoir accompli, succès assuré.

Nous venons d’assister à des déroutes d’armées ; le moment est arrivé où la légion des esprits doit donner. Il