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DEPUIS L’EXIL. — 1880.

remarquable discours et les heureuses citations de Victor Hugo que M. Rambaud y a mêlées. On voulait presque faire bisser un passage du discours sur la loi de l’enseignement de 1850.

Les artistes du grand théâtre ont ensuite lu ou chanté diverses poésies de l’œuvre du maître.

Paul Meurice lit alors ce remerciement de Victor Hugo :

Je remercie mes compatriotes avec une émotion profonde.

Je suis une pierre de la route où marche l’humanité, mais c’est la bonne route. L’homme n’est le maître ni de sa vie, ni de sa mort. Il ne peut qu’offrir à ses concitoyens ses efforts pour diminuer la souffrance humaine, et qu’offrir à Dieu sa foi invincible dans l’accroissement de la liberté.

Victor Hugo.

Applaudissements prolongés. On couronne le buste d’un laurier d’or. Cris : Vive Victor Hugo ! vive la république !

La fête de jour s’est brillamment terminée par le chant de la Marseillaise, qui a été exécuté avec une verve toute patriotique par les artistes et l’orchestre du théâtre.

Le soir, à sept heures et demie, un magnifique banquet a été donné dans la grande salle du palais Granvelle, admirablement décorée pour la circonstance par le jeune et habile architecte auquel on doit le dessin de la plaque commémorative. Sur un fond rouge se détachaient en lettres d’or les initiales R. F. et V. H.

Plus de cent convives assistaient à ce banquet, qui réunissait les représentants de la presse parisienne et locale, les autorités civiles, municipales, universitaires et militaires du département.

Divers toasts ont été portés :

Le maire : Au président de la République.

A. Rambaud : À Victor Hugo, poète des États-Unis du monde.

Ad. Pelleport : À Garibaldi, qui empêcha l’ennemi d’envahir Besançon.

Le général Wolf : Au génie, dans la personne de Victor Hugo.

Paul Meurice : À la ville de Besançon.