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Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 2.djvu/178

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Sussex : « Deux choses font qu’on est grand. En Angleterre avoir le tour ; en France avoir le pour. »

Le pour, en France, c’était ceci : quand le roi était en voyage, le fourrier de la cour, le soir venu, au débotté à l’étape, assignait leur logement aux personnes suivant sa majesté. Parmi ces seigneurs, quelques-uns avaient un privilège immense : « Ils ont le pour, dit le Journal historique de l’année 1694, page 6, c’est-à-dire que le fourrier qui marque les logis met Pour avant leur nom, comme : Pour M. le prince de Soubise, au lieu que, quand il marque le logis d’une personne qui n’est point prince, il ne met point de Pour, mais simplement son nom, par exemple : le duc de Gesvres, le duc de Mazarin, etc. » Ce Pour sur une porte indiquait un prince ou un favori. Favori, c’est pire que prince. Le roi accordait le pour comme le cordon bleu ou la pairie.

« Avoir le tour » en Angleterre était moins vaniteux, mais plus réel. C’était un signe de véritable approche de la personne régnante. Quiconque était, par naissance ou faveur, en posture