Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 2.djvu/20

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gouvernement, et grand à la suite de Louis XIV ; c’était un gentleman et un gentilhomme ; Charles II était admiré de ses sujets ; il avait fait la guerre de Hanovre, sachant certainement pourquoi, mais le sachant tout seul ; il avait vendu Dunkerque à la France, opération de haute politique ; les pairs démocrates, desquels Chamberlayne a dit : « La maudite république infecta avec son haleine puante plusieurs de la haute noblesse », avaient eu le bon sens de se rendre à l’évidence, d’être de leur époque, et de reprendre leur siège à la noble chambre ; il leur avait suffi pour cela de prêter au roi le serment d’allégeance. Quand on songeait à toutes ces réalités, ce beau règne, à cet excellent roi, à ces augustes princes rendus par la miséricorde divine à l’amour des peuples ; quand on se disait que des personnages considérables, tels que Monk, et plus tard Jeffreys, s’étaient ralliés au trône, qu’ils avaient été justement récompensés de leur loyauté et de leur zèle par les plus magnifiques charges et par les fonctions les plus lucratives, que lord Clancharlie ne pouvait l’ignorer, qu’il n’eût tenu qu’à lui d’être glorieusement assis à côté d’eux dans les honneurs, que l’Angle-