deur mis à part, n’avait pas eu d’autre motif pour céder à Pélisson.
La fille souveraine et la femme sujette, telles sont les vieilles coutumes anglaises. Josiane différait le plus qu’elle pouvait l’heure de cette sujétion. Qu’il fallût en venir au mariage avec lord David, puisque le bon plaisir royal l’exigeait, c’était une nécessité sans doute, mais quel dommage ! Josiane agréait et éconduisait lord David. Il y avait entre eux accord tacite pour ne point conclure et pour ne point rompre. Ils s’éludaient. Cette façon de s’aimer, avec un pas en avant et deux pas en arrière, est exprimée par les danses du temps, le menuet et la gavotte. Être des gens mariés, cela ne va pas à l’air du visage, cela fane les rubans qu’on porte, cela vieillit. L’épousaille, solution désolante de clarté. La livraison d’une femme par un notaire, quelle platitude ! La brutalité du mariage crée des situations définitives, supprime la volonté, tue le choix, a une syntaxe comme la grammaire, remplace l’inspiration par l’orthographe, fait de l’amour une dictée, met en déroute le mystérieux de la vie, inflige la transparence aux fonctions