vous arrache le marteau de votre porte, etc. Si c’étaient des pauvres, on les enverrait au bagne ; mais ce sont d’aimables jeunes gens.
Le plus distingué des clubs était présidé par un empereur qui portait un croissant sur le front et qui s’appelait « le grand Mohock ». Le mohock dépassait le fun. Faire le mal pour le mal, tel était le programme. Le Mohock Club avait ce but grandiose, nuire. Pour remplir cette fonction, tous les moyens étaient bons. En devenant mohock, on prêtait serment d’être nuisible. Nuire à tout prix, n’importe quand, à n’importe qui, et n’importe comment, était le devoir. Tout membre du Mohock Club devait avoir un talent. L’un était « maître de danse », c’est-à-dire faisait gambader les manants en leur lardant les mollets de son épée. D’autres savaient « faire suer », c’est-à-dire improviser autour d’un bélître quelconque une ronde de six ou huit gentilshommes la rapière à la main ; étant entouré de toutes parts, il était impossible que le bélître ne tournât pas le dos à quelqu’un ; le gentilhomme à qui l’homme montrait le dos l’en châtiait par un coup de pointe qui le faisait pirouetter ; un nouveau coup de pointe