Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 4.djvu/136

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Nul abri. Il était trop tard pour fuir. D’ailleurs il n’en avait pas la force. Il eût voulu que le pavé se fendît, et tomber sous terre. Aucun moyen de ne pas être vu.

Elle le vit.

Elle le regarda, prodigieusement étonnée, mais sans aucun tressaillement, avec une nuance de bonheur et de mépris :

— Tiens, dit-elle, Gwynplaine !

Puis, subitement, d’un bond violent, car cette chatte était une panthère, elle se jeta à son cou.

Elle lui pressa la tête entre ses bras nus dont les manches, dans cet emportement, s’étaient relevées.

Et tout à coup le repoussant, abattant sur les deux épaules de Gwynplaine, ses petites mains comme des serres, elle debout devant lui, lui debout devant elle, elle se mit à le regarder étrangement.

Elle regarda, fatale, avec ses yeux d’Aldébaran, rayon visuel mixte, ayant on ne sait quoi de louche et de sidéral. Gwynplaine contem-