Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 4.djvu/25

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des deux yeux ! Privez-vous donc de tout ! Ai-je assez tété pour eux les mamelles de la famine ! Ça grandit, ça fait l’amour ! Des flirtations d’infirmes, c’est là que nous en étions. Le crapaud et la taupe, idylle. J’avais ça dans mon intimité. Tout cela devait finir par la justice. Le crapaud a parlé politique, c’est bon. M’en voilà délivré. Quand le wapentake est venu, j’ai d’abord été bête, on doute toujours du bonheur, j’ai cru que je ne voyais pas ce que je voyais, que c’était impossible, que c’était un cauchemar, que c’était une farce que me faisait le rêve. Mais non, il n’y a rien de plus réel. C’est plastique. Gwynplaine est bellement en prison. C’est un coup de la providence. Merci, bonne madame. C’est ce monstre qui, avec le tapage qu’il faisait, a attiré l’attention sur mon établissement, et a dénoncé mon pauvre loup ! Parti, le Gwynplaine ! Et me voilà débarrassé des deux. D’un caillou deux bosses. Car Dea en mourra. Quand elle ne verra plus Gwynplaine — elle le voit, l’idiote ! — elle n’aura plus de raison d’être, elle se dira :