Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 4.djvu/39

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ralistes. Un peu d’indécence, morbleu. Soyons voluptueuses. Et ruez-vous dans des mélodies éperdues. Ronflez, cornez, crépitez, fanfarez, tambourinez ! que de monde, mon pauvre Gwynplaine !

Il s’interrompit :

— Gwynplaine, aide-moi. Baissons le panneau.

Cependant il déploya son mouchoir.

— Mais d’abord laisse-moi mugir dans mon haillon.

Et il se moucha énergiquement, ce que doit toujours faire un engastrimythe.

Son mouchoir remis dans sa poche, il retira les clavettes du jeu de poulies qui fit son grincement ordinaire. Le panneau s’abaissa.

— Gwynplaine, il est inutile d’écarter la triveline. Gardons le rideau jusqu’à ce que la représentation commence. Nous ne serions pas chez nous. Vous, venez sur l’avant-scène toutes deux. Musique, mesdemoiselles ! Poum ! Poum ! Poum ! La chambrée est bien composée. C’est la lie du peuple. Que de populace, mon Dieu !