Page:Hugo - Légende des siècles, Hachette, 1920, 1e série, volume 1.djvu/274

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Je suis la force, enfants ; Jésus fut la douceur. Le soleil a toujours l’aube pour précurseur. Jésus m’a précédé, mais il n’est pas la Cause. Il est né d’une vierge aspirant une rose. Moi, comme être vivant, retenez bien ceci, Je ne suis qu’un limon par les vices noirci ; J’ai de tous les péchés subi l’approche étrange ; Ma chair a plus d’affront qu’un chemin n’a de fange, Et mon corps par le mal est tout déshonoré ; Ô vous tous, je serai bien vite dévoré Si dans l’obscurité du cercueil solitaire Chaque faute de l’homme engendre un ver de terre.