Page:Hugo - Légende des siècles, Hachette, 1920, 1e série, volume 1.djvu/321

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Sous un arbre, en causant, ils sont allés s’asseoir ; Puis ont recommencé.

Le vieux Gérard dans Vienne Attend depuis trois jours que son enfant revienne. Il envoie un devin regarder sur les tours ; Le devin dit : « Seigneur, ils combattent toujours. »

Quatre jours sont passés, et l’île et le rivage Tremblent sous ce fracas monstrueux et sauvage. Ils vont, viennent, jamais fuyant, jamais lassés, Froissent le glaive au glaive et sautent les fossés, Et passent, au milieu des ronces remuées, Comme deux tourbillons et comme deux nuées. Ô chocs affreux ! terreur ! tumulte étincelant ! Mais, enfin, Olivier saisit au corps Roland Qui de son propre sang en combattant s’abreuve, Et jette d’un revers Durandal dans le fleuve.

« C’est mon tour maintenant, et je vais envoyer Chercher un autre estoc pour vous, dit Olivier. Le sabre du géant Sinnagog est à Vienne.