Page:Hugo - Légende des siècles, Hachette, 1920, 1e série, volume 1.djvu/322

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C’est, après Durandal, le seul qui vous convienne. Mon père le lui prit alors qu’il le défit. Acceptez-le. »

Roland sourit. « Il me suffit De ce bâton. » Il dit, et déracine un chêne.

Sire Olivier arrache un orme dans la plaine Et jette son épée, et Roland, plein d’ennui, L’attaque. Il n’aimait pas qu’on vînt faire après lui Les générosités qu’il avait déjà faites.

Plus d’épée en leurs mains, plus de casque à leurs têtes, Ils luttent maintenant, sourds, effarés, béants, À grands coups de troncs d’arbre, ainsi que des géants.

Pour la cinquième fois, voici que la nuit tombe. Tout à coup, Olivier, aigle aux yeux de Colombe,